Conseils mensuels en biodynamie dans les cultures et au jardin

Observer la vie de la nature au fil des saisons permet d’approcher le lien entre les êtres vivants sur Terre, le Soleil et le cosmos dans son entier. La façon dont les plantes cultivées s’insèrent dans ces grands cycles guide les agriculteurs et jardiniers dans leurs pratiques, notamment l’utilisation des préparations biodynamiques. Le Calendrier biodynamique propose également des tendances météos qui, lorsqu’elles sont marquées, permettent une certaine anticipation des travaux agricoles.

Novembre 2025 : la biodynamie, les rythmes lunaires et l’agriculture

Indications générales

Le changement d’atmosphère très marqué du mois d’octobre se prolonge en novembre : les arbres perdent leurs feuilles, les derniers oiseaux migrateurs s’envolent vers le sud, les amphibiens, les reptiles et les mammifères hivernants trouvent un refuge pour l’hiver…

Selon les régions, le sol n’est pas encore trop refroidi et le début de mois est encore propice au passage de la bouse de corne. Le compost de bouse peut ensuite s’utiliser sur un sol plus froid, il stimulera l’humification des matières organiques laissées au sol par les cultures ou apportées sous formes de fumiers frais, de couverture du sol ou d’engrais du commerce.

Côté astronomie 🌙

Le mois de novembre 2025 présente quelques configurations cosmiques perturbatrices ou défavorables. Il s’agit en effet d’un des rares mois comportant trois nœuds lunaires, le 1er, le 14 et le 28. Mercure traverse également le plan de l’écliptique, formant un nœud dont l’influence se fait sentir le 18. L’élément le plus marquant de ce mois reste l’occurrence de huit grands trigones planétaires qui stimulent alternativement les éléments Eau et Air/Lumière.

Côté tendances météo ☔

Durant la première semaine de novembre, les oppositions l’emportent assez largement sur les conjonctions. Une situation plutôt anticyclonique devrait donc s’installer mais dans un contexte d’humidité assez marquée, l’influence de l’élément eau étant bien soutenue notamment par le trigone du 4 novembre. Pour le reste du mois, il est assez difficile de se prononcer sur la stabilité des masses d’air, de nombreuses oppositions et conjonctions se succédant.
Du 9 au 13, l’élément eau reste dominant, les perturbations pourraient être pluvieuses et ensuite plus venteuses jusqu’au 17 avec une influence de l’élément air qui s’affirme.
Du 18 au 21, nous pouvons nous attendre à quelques jours beaucoup plus humides et sans doute perturbés.
Pour la fin du mois, l’élément air/lumière devient largement prédominant. Si le contexte est dépressionnaire, il faut s’attendre à un coup de vent, s’il est plus anticyclonique les ciels dégagés apporteront de belles gelées nocturnes.

©mabd

Pour l’élevage

Si ce n’est pas encore fait, le mois de novembre peut être mis à profit pour la pulvérisation du compost de bouse sur les pâtures et les prairies. Rappelons que le compost de bouse favorise la « digestion » des matières organiques par le sol et apporte l’impulsion des préparations biodynamiques du compost qui facilitent la mobilisation des éléments minéraux par la plantes et son rhizobium. Un hersage des prairies où les bêtes ont pâturée afin de mieux répartir les bouses est bénéfique pour leur assimilation par le sol.

Pour s’assurer d’une meilleure santé des jeunes et pour obtenir des animaux biens conformés, mieux vaut éviter les saillies lors des nœuds lunaires, c’est-à-dire le 1er, le 14 et le 28.

Rappelons aussi que la biodynamie insiste sur l’importance de complémenter les bovins, et notamment les jeunes, avec des racines fourragères (betteraves) ainsi qu’avec des graines, de lin en particulier.

Pour la vigne et les arbres fruitiers

Si ce n’est pas encore fait, le mois de novembre peut être mis à profit pour la pulvérisation du compost de bouse sur les vergers et les vignobles. Rappelons que le compost de bouse favorise la « digestion » des matières organiques par le sol et apporte l’impulsion des préparations biodynamiques du compost qui facilitent la mobilisation des éléments minéraux par la plantes et son rhizobium. Il est donc indispensable lorsqu’on apporte des engrais du commerce, du fumier ou des composts n’ayant pas reçu les préparations biodynamiques.

 

Les amateurs disposant d’un petit verger et de quelques pieds de vignes pourront réaliser un badigeonnage des troncs/ceps.
Le badigeon du tronc et de la naissance des branches charpentières (sur 50 à 60 cm environ) participe à la lutte préventive, notamment contre les cochenilles mais contre bien des ravageurs ; il évite ainsi des traitements phytosanitaires plus traumatisants comme les pulvérisations d’huiles blanches. Le badigeon inhibe le développement des mousses et des lichens, il bloque l’éclosion des formes hivernantes d’insectes parasites, il asphyxie les zeuzères et élimine une bonne partie des nymphes de sésies (chenille qui perfore les branches). Il est également une véritable fertilisation de l’arbre. Au bout de quelques années de ce soin, le tronc devient bien lisse et propre, il respire la santé. Les arbres gagnent ainsi en vigueur et en immunité face au parasitisme.
Toutes les recettes de badigeon proposent comme base un mélange d’une quantité équivalente d’argile et de bouse de vache que l’on dilue à l’aide de petit-lait et/ou de décoction de prêle. Il semble également naturel d’apporter les préparations biody­namiques, sous forme de compost de bouse ou de bouse de corne préparée préalablement dynamisé dans de l’eau.
Divers ingrédients peuvent être ajoutés en fonction de l’état sanitaire du verger et de leur disponibilité : propolis (bactéricide), fiente de volaille, huiles essentielles (ail, origan… pour les propriétés insectifuges et anticryptogamiques), cendre de bois (alcaline comme la chaux), perman­ganate de potassium (contre les mousses), silicate de soude (contre les cryptogames), etc..

Dans les vergers et les vignobles, il n’est pas possible d’enduire l’ensemble des plantes. On peut alors réaliser une version liquide et donc pulvérisable du badigeon.  Des recettes précises sont données dans le cahier Soin aux arbres fruitiers au verger ama­teur et paysan de Pierre Masson.

Pour le maraîchage et le jardin-potager

Si ce n’est pas encore fait, le mois de novembre peut être mis à profit pour la pulvérisation du compost de bouse. Rappelons que le compost de bouse favorise la « digestion » des matières organiques par le sol et apporte l’impulsion des préparations biodynamiques du compost qui facilitent la mobilisation des éléments minéraux par la plantes et son rhizobium. Il est donc indispensable lorsqu’on apporte des engrais du commerce, du fumier ou des composts n’ayant pas reçu les préparations biodynamiques.

 

La récolte des légumes-racines de conservation est particulièrement conseillée en période-racine durant la lune descendante et durant l’après-midi. Les 15 et 16 répondent à ces exigences, ainsi que le 17 à partir de 15 h. On peut aussi planter de l’ail rose, l’idéal étant alors les 15 et 16 également.

Dans les régions méridionales, il est possible de semer des petit-pois à grains lisses. On choisira alors une période-fruit, notamment les 12-13 et l’après-midi du 14.

Pour les grandes cultures

Si ce n’est pas encore fait, le mois de novembre peut être mis à profit pour la pulvérisation du compost de bouse. Rappelons que le compost de bouse favorise la « digestion » des matières organiques par le sol et apporte l’impulsion des préparations biodynamiques du compost qui facilitent la mobilisation des éléments minéraux par la plantes et son rhizobium. Il est donc indispensable lorsqu’on apporte des engrais du commerce, du fumier ou des composts n’ayant pas reçu les préparations biodynamiques.

Maria Thun conseillait particulièrement les semis de céréales d’hiver lorsque la Lune se trouve devant la constellation du Lion, ce qui est le cas les 12, 13 et 14 (après 11h).

La pratique des bains de semences à l’aide des préparations biodynamiques peut être très utile pour les céréales, surtout dans un contexte d’humidité assez marquée. Elle favorise la levée et la vigueur des plantules, leur résistance aux maladies cryptogamiques. Selon certain témoignages, les bains de semences pourraient même réduire fortement la contamination par la Carrie du blé.  

Pour des indications mensuelles plus précises, l’idéal est de se procurer le Calendrier biodynamique.